DEC

DIPLÔME D’ÉTUDES COLLÉGIALES – MAROQUINERIE

Vous êtes créatif, attiré par les arts, désireux d’innover ou entrepreneur? Alors ce programme est pour vous!

Le Centre des métiers du cuir de Montréal est la seule école-atelier au Québec et au Canada offrant les cours de spécialisation du diplôme d’études collégiales (DEC), Technique de métiers d’art 573-AG – Spécialisation Maroquinerie (cuir), en collaboration avec l’Institut des métiers d’art - Cégep du Vieux Montréal.

Le Cégep du Vieux Montréal est responsable du programme, vous serez un ou une de leurs étudiant.e.s et c’est dans leurs locaux que vous suivrez les cours de matières générales et les cours communs à l’ensemble des options métiers d’art offerts par le système cégépien (français, philo, sport, compta, histoire du métier, dessin d’observation, etc.). Vous viendrez au CMCM suivre la partie technique de maroquinerie. Les étudiants doivent compléter la partie technique, la partie générale et la partie spécifique à l’ensemble des étudiants en métiers d’art.

La formation

La maroquinerie est l’art de transformer les cuirs en objets : sacs à main, ceintures, portefeuilles, porte-documents, accessoires de bureau, écrins, etc. Les cuirs ont toujours fait partie de notre quotidien sous différentes formes de produits résistants et utiles. Beaux et chaleureux, ils exprimeront votre créativité.

Des enseignants et enseignantes, artisanes et artisans professionnels reconnus dans ce domaine, favorisent la croissance de votre potentiel créateur et de votre sens critique, en vous orientant dans l’apprentissage des techniques et l’exploitation des qualités physiques et esthétiques du cuir.

Vous apprendrez à concevoir des accessoires décoratifs ou de mode, originaux, pratiques et de luxe. Vous pourrez créer des pièces uniques ou produire de petites séries.

Le succès de cette formation réside dans l’enseignement par petits groupes, favorisant ainsi une attention personnalisée. Les métiers d’art étant un secteur de travailleurs.euses autonomes, la formation comporte aussi un volet consacré à la gestion des entreprises artisanales. Vous serez donc artisan.e.s entrepreneurs en plus d’être créateurs et des créatrices.

La demande d'admission au Cégep du Vieux Montréal se fait via le Service régional des admissions du Montréal métropolitain : www.sram.qc.ca 

Étudiantes et étudiants internationaux, suivez cvm.qc.ca/etudiants-internationaux, le Cégep du Vieux Montréal vous y donne de précieuses informations sur la démarche à suivre pour faire votre inscription.

Perspectives d’avenir

À la fin de votre formation, vous pourrez :

  • gérer votre propre atelier;
  • créer ou innover au sein de l’industrie;
  • œuvrer pour un autre artisan.e;
  • poursuivre des études en mode, en design ou en art;
  • poursuivre des études universitaires;
  • développer une carrière ici ou à l’international.

Support post-DEC

Le CMCM favorise l’émergence d’entreprises en maroquinerie et supporte les étudiant.e.s diplômés dans le développement de leur marque de commerce et de leur première collection. Après l’obtention de votre DEC en métiers d’art – Maroquinerie, le CMCM vous offre de :

  • participer à des expositions;
  • accéder aux ateliers, gratuitement, pendant 1 an;
  • bénéficier d’un support technique pour la mise au point de prototypes;
  • participer à votre 1er Salon des métiers d’art de Montréal au stand de la relève.

 

TÉMOIGNAGES DE DIPLÔMÉ.E.S

Marta Lora Salgado, diplômée 2022

« Je suis colombienne et j'ai immigré au Canada en 2017.

En Colombie, j'ai étudié le graphisme, mais j'ai toujours été curieuse de travailler le cuir. Quand je suis arrivée à Montréal, j'ai fait les cours de francisation pendant un an, ensuite j'ai trouvé que le Cégep du vieux Montréal offrait la formation en Maroquinerie en collaboration avec le CMCM.

À ce moment-là, j’ai vu l’opportunité parfaite pour repartir à zéro et explorer le travail manuel. Cependant, je n'ai jamais voulu abandonner le graphisme. Au contraire, j'ai le sentiment que ce savoir a contribué à ma vision dans mes créations en maroquinerie, au même niveau que mon influence sud-américaine. J'aimerais mélanger tous ces mondes dans ma vie comme artisane, ici au Québec.

J’ai obtenu mon diplôme au mois de mai 2022 et mon souhait est d'être entrepreneure. Pendant mes études, l'un des plus grands défis était la langue, mais j'ai réussi à la surmonter avec beaucoup d’effort et de discipline en obtenant de très bons résultats. À cause de la langue, j’ai décidé de faire mon DEC en quatre ans au lieu de trois afin d'avoir une meilleure chance de comprendre et ensuite réussir dans mes études. Pendant tout mon DEC, j'ai étudié à temps plein avec des prêts et bourses. Cela m'a permis de me consacrer à 100 % à mes études puisque c'est un programme très chargé.

Grâce à cette formation, j'ai appris à valoriser le travail manuel, le temps et le dévouement de l'artisan. Aussi, je suis devenue plus minutieuse et structurée avec mon temps. La satisfaction de créer un produit dessiné par moi et de mes propres mains est incomparable.

Le professionnalisme et le soutien des enseignants et de toute l’équipe administrative du CMCM ont été importants dans ma croissance en tant qu'artisane. Finalement, les amis et collègues que j'ai rencontrés au cours de quatre années, qui sont presque terminées, rendent l'expérience d'apprentissage encore plus enrichissante et satisfaisante. »

Crédit photo : Marta Lora Salgado

Thomas Doucet-Lupien, diplômé 2014

« Après un premier diplôme collégial en graphisme et plusieurs années à travailler en mise en marché dans le commerce de détail, j’ai entrepris en 2011 la formation du Centre des métiers du cuir de Montréal, pour en être diplômé en 2014.

La décision de retourner aux études fut prise un an au préalable afin de planifier financièrement ce changement et pour me laisser le temps de valider mon choix. L’appel du beau et du travail manuel ne me firent pas douter longtemps !

L’apprentissage d’un métier d’art requiert un certain dévouement. La gestion travail/études exige également un minimum de discipline et d’organisation afin de pouvoir consacrer suffisamment de temps à la réalisation de projets satisfaisants.

J’ai pu maintenir un travail de deux jours par semaine en parallèle de ma formation et bénéficier de l’accès aux prêts et bourses du gouvernement. Dans les années qui ont suivi, j’ai entrepris plusieurs projets grâce au soutien du CMCM. L’accès à un atelier tout équipé et la participation au Salon des métiers d’art ont été particulièrement importants dans mon parcours. 

J’ai poursuivi mon apprentissage de maroquinier en allant travailler quelques années en France pour ensuite mettre à profit mon expérience au sein de l’entreprise Charles Simon à Montréal. »

Crédit photo : Laurence Drubigny pour le CMCM

Maude Turcotte, diplômée 2008

« Avant mon DEC en maroquinerie, j’avais fait un Bac en études cinématographiques et est-asiatiques. Célibataire et sans enfant, je travaillais comme assistante de production à la régie sur des plateaux de tournage cinématographiques. Je ne me voyais pas continuer à travailler encore plusieurs années dans ce métier.

Quand j’ai découvert le CMCM, j’ai été motivée à retourner aux études pour me réorienter. Ayant déjà un DEC, mes cours de matière générale étaient complétés. Je suis donc retournée aux études à temps partiel. Pendant mon DEC, j’ai poursuivi mon travail sur des plateaux de tournage durant l’été, et je travaillais une quinzaine d’heures par semaine dans un restaurant, pendant les sessions automne et hiver.

J’ai commencé à travailler à temps plein en maroquinerie à la fin de mon DEC, dans l’atelier de réparation de la boutique Fournier à Montréal. En même temps, j’ai démarré mon propre atelier de fabrication d’accessoires et parures de bureau. J’ai profité de l’atelier de transition du CMCM pour développer mes produits. J’ai également suivi des cours à l’université en communication et  marketing.

Plus tard, l’opportunité de travailler dans un atelier de bracelet-montre en France s’est présentée, puis en Suisse. Je voulais en profiter pour prendre une ou deux années d’expérience. Finalement, les événements ont fait que je suis demeurée en France. Aujourd’hui, je travaille dans un atelier de sacs à main Hermès à Aix-les-Bains, en France. J’ai également mon petit atelier chez moi, où je fais quelques contrats et de petites créations personnelles.

J’ai été chanceuse et je n’ai pas connu trop de difficultés lors de mes études au CMCM. J’ai pu bien profiter de mes années d’études en maroquinerie pour découvrir le monde de la création artisanale. Je me suis sentie bien entourée, dans une atmosphère de cours agréable. Mes études m’ont également donné la confiance qui m’a permis d’aller vers les entreprises de maroquinerie haut de gamme; des entreprises où je n’aurais jamais cru pouvoir me retrouver. »

Crédit photo : Maude Turcotte